jeudi 21 mars 2024

La communication politique en question

 Dans un univers politique déboussolé les crises s’enchainent à un rythme effréné. Les mots sont brutaux et la déraison l’emporte souvent. D’autant plus que les convictions ont de moins en moins de valeur, malheureusement, depuis une bonne dizaine d’années maintenant. Tout se vend au plus offrant, tout s’achète, plus rien n’est durable pas même les idéaux. Ils sont comme des produits de grandes consommations : négociables et jetables après usage. Il semble que tout ait un prix, y compris la dignité, l’estime et le respect de soi.

 

Quelles sont tristes ces carrières politiques qui s’achèvent dans le déshonneur !

 

La polémique comme forme de débat

Le clash permanent devient une forme de réaction courante et la confrontation comme échange. Choquer pour attirer l’attention, pour interpeller afin d’être entendu dans le brouhaha communicationnel d’aujourd’hui tel est ce qui semble être devenu la règle.

La critique est une bonne chose. Porter en ridicule est une tendance qui me gêne profondément. Vouloir ridiculiser ne fait que marquer la faiblesse des auteurs et ne sera jamais assimilable à une argumentation.

En communication politique notamment, nous pouvons essayer de pousser le curseur. Mais seulement jusqu’aux limites que nous imposent l’honnêteté.

Car, les dangers nous guettent et la menace n’est pas anodine. « Notre avenir voit se profiler un populisme qualitatif télé ou Internet, où la réponse émotive d’un groupe sélectionné de citoyens peut être présentée et acceptée comme la « voix du peuple » » écrivait Umberto Ecco dans « Reconnaître le fascisme » (éditions Grasset).

 

Construire un message positif

La communication consiste à faire passer un message à un public cible. Mais pas de n’importe qu’elle manière. Il s’agit avant tout de bien le cibler. Ce qui aura pour conséquence de mieux le calibrer et de le rendre efficace. Ce message doit être positif. Je l’ai déjà dit mais la communication négative n’existe pas. Ce n’est pas de la communication. Et en communication politique, il s’agit de moins en moins de communication et de plus en plus de l’invective.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire