Dans un univers politique déboussolé les crises s’enchainent à un rythme effréné. Les mots sont brutaux et la déraison l’emporte souvent. D’autant plus que les convictions ont de moins en moins de valeur, malheureusement, depuis une bonne dizaine d’années maintenant. Tout se vend au plus offrant, tout s’achète, plus rien n’est durable pas même les idéaux. Ils sont comme des produits de grandes consommations : négociables et jetables après usage. Il semble que tout ait un prix, y compris la dignité, l’estime et le respect de soi.
Quelles sont tristes
ces carrières politiques qui s’achèvent dans le déshonneur !
La polémique comme
forme de débat
Le
clash permanent devient une forme de réaction courante et la confrontation
comme échange. Choquer pour attirer l’attention, pour interpeller afin d’être
entendu dans le brouhaha communicationnel d’aujourd’hui tel est ce qui semble
être devenu la règle.
La
critique est une bonne chose. Porter en ridicule est une tendance qui me gêne
profondément. Vouloir ridiculiser ne fait que marquer la faiblesse des auteurs
et ne sera jamais assimilable à une argumentation.
En
communication politique notamment, nous pouvons essayer de pousser le curseur. Mais
seulement jusqu’aux limites que nous imposent l’honnêteté.
Car,
les dangers nous guettent et la menace n’est pas anodine. « Notre avenir voit se profiler un populisme
qualitatif télé ou Internet, où la réponse émotive d’un groupe sélectionné de
citoyens peut être présentée et acceptée comme la « voix du peuple » »
écrivait Umberto Ecco dans « Reconnaître le fascisme » (éditions Grasset).
Construire un
message positif
La
communication consiste à faire passer un message à un public cible. Mais pas de
n’importe qu’elle manière. Il s’agit avant tout de bien le cibler. Ce qui aura
pour conséquence de mieux le calibrer et de le rendre efficace. Ce message doit
être positif. Je l’ai déjà dit mais la communication négative n’existe pas. Ce n’est
pas de la communication. Et en communication politique, il s’agit de moins en
moins de communication et de plus en plus de l’invective.
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